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"C’était une poétesse au coin d'une rue"


Arthur Miller écrit de façon surprenante : « Pour avoir survécu, il aurait fallu qu’elle fût plus cynique, voire même plus détachée de la réalité qu’elle ne l'était. Au lieu de cela, c’était une poétesse au coin d'une rue, essayant de réciter à une foule qui lui arrachait ses vêtements » (Fragments).

Marilyn Monroe dépensait tout son argent en livres et en disques. Cependant, on se souvient d'elle comme d'un « sexe symbole », d'une blonde intellectuellement limitée et maintenant, après le film Blonde d'Andrew Dominik, comme d'une femme déséquilibrée.

A l'âge de 8 ans, Marilyn fût maltraitée dans une famille d'accueil, et elle s’est mise à bégayer après cela. Dans son autobiographie, on lit cette préface, signée par Stanley Buchthal et Bernard Comment:


« De son vivant, sous la pression des studios, les médias ont créé une image joyeuse et rayonnante de Marilyn Monroe, au point d'en faire une « blonde idiote ». On se souvient de ses rôles dans Les hommes préfèrent les blondes (Gentlemen Prefer Blondes), Sept ans de réflexion (The Seven Year Itch), Comment épouser un millionnaire (How to Marry a Millionaire) et Le Milliardaire (Let’s Make Love). Tout ce qui était contraire à cette image artificielle n'était pas le bienvenu.

Il n'y avait pas de place pour une Marilyn mélancolique. L'icône n'était pas autorisée à avoir un côté obscur. Cependant, comme une médaille, elle avait deux faces. Celles ensoleillée et lumineuse de la blonde pétillante, et celle plus obscure de la perfectionniste à outrance qui cherche les absolus, et pour qui la vie (travail, amitiés et amours) ne peut mener qu'à la déception. « Je pense que j'ai un côté gai et aussi un côté triste », confie-t-elle dans une interview.

Son ami Marlon Brando a exprimé à la perfection le choc que les gens ont ressenti à l'annonce de sa mort : « Tout le monde s’est arrêté de travailler, et on pouvait voir la même expression sur leur visage toute la journée, la même pensée : « Comment une fille avec autant de succès, de célébrité, de jeunesse, d'argent, de beauté... comment a-t-elle pu se suicider ? ». Personne ne pouvait le comprendre, parce-que ce sont les choses que tout le monde veut, et ils ne peuvent pas croire que la vie n'était pas importante pour Marilyn Monroe, ou que sa vie était ailleurs.

Il existe des milliers de photographies de cette icône. Son image a été utilisée de multiples façons, parfois brutales. Mais dans ce livre s'ouvre un nouveau monde de véracité et de clarté écrasante. Une Marilyn jusqu'alors inconnue et invisible se révèle.

A sa mort en 1962, les biens personnels de Marilyn Monroe furent légués à Lee Strasberg, et quand il mourut à son tour en 1982, sa jeune veuve, Anna Strasberg, hérita de cette importante collection non cataloguée, comprenant des robes, des cosmétiques, des photographies, des livres, des reçus, etc. Plusieurs années plus tard, alors qu'elle triait les papiers de Lee Strasberg, elle trouva deux caisses de poèmes et d'autres manuscrits écrits par Marilyn.

Ne sachant pas quoi en faire, elle demande conseil à un ami de la famille, Stanley Buchthal. Quelques mois plus tard, lors d'un dîner de collectionneurs d'art, Stanley raconta à Bernard Comment, essayiste et éditeur français, la découverte d'Anna Strasberg, pour avoir son avis sur des documents inédits."

L’épisode 111 du podcast Justine Time (111 – « Pour avoir survécu, il aurait fallu qu’elle fût plus cynique » : Marilyn Monroe rencontre Lawrence Olivier (Série Ciné) s'intéresse à un voyage que Marilyn Monroe fait en Angleterre en 1957, en pleine lune de miel avec le dramaturge Arthur Miller, pour tourner avec le célèbre réalisateur et acteur Lawrence Olivier, afin de jouer dans son film Le prince et la danseuse (The Prince and the Showgirl).

Cette histoire est racontée par Colin Clark, qui essayait de devenir réalisateur à l'époque, et qui s'est vu confier le rôle de troisième assistant dans le film. Colin Clark raconte son histoire dans un journal intime et un documentaire que vous pouvez regarder sur Youtube : https://www.youtube.com/watch?v=4iIu3xLB92g

Une supposée histoire d'amour aurait inspiré son journal et la réalisation de ce documentaire, ainsi que le film récemment sorti sur Mubi, Ma semaine avec Marilyn, de Vincent Curtis (2011) que vous pouvez retrouver sur Mubi, ainsi que le documentaire qui s'en inspire, basé sur l'histoire vraie de Colin Clark.

Il faut dire que je n'ai pas pu terminer le film Blonde, d'Andrew Dominik, car je l'ai trouvé insultant. Dans le documentaire comme dans le film, on présente un personnage avec plus de profondeur, mais tout de même très loin de ce que reflète l'autobiographie de l'actrice. On y voit une femme assoiffée d'affection et d'attention, et présentant une santé mentale fragile.

Je recommanderais la lecture de ses Fragments, afin que chacun puisse se faire son opinion.

L'écriture est l’empreinte qui demeure.

Mélanie Berthaud

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